Pour l’amour du «Lusitano»
Si d’aventure vous passez à Golega, vous aurez peut-être la chance de rencontrer o senhor Rui Manuel Colandro Fernandes, ou Rui tout simplement car l’homme aime avant tout la simplicité. Le gaillard a la silhouette trapue d’un « forcado », un franc parlé et le rire sonore. Parlez-lui de chevaux ou de « touradas » et vous le verrez subitement vous exécuter une « véronica » comme vous n’en avez jamais vu ou mimer la démarche du « lusitano » quand il va au taureau. Les chevaux lusitaniens, Rui les connaît bien. Peintre et sculpteur, cela fait une bonne cinquantaine d’années qu’il les observe, les dessine, les peint, les sculpte, qu’il tente de capturer leur énergie, leur essence, leur grâce, leur mouvement. Si Rui vit près des chevaux, il serait plus juste de dire qu’ils vivent en lui. Ici à Golega, il est connu de tous. Et pour cause… il a réalisé la plupart des monuments équestres et tauromachiques qui ornent la petite localité !
Elève de Carlos Amado et Lagoa Henriques
Né à Lisbonne en 1944, Rui à passé la plus grande partie de son enfance à Nazaré, une petite ville côtière d’Estrémadure. Vers l’âge de huit ans sa famille s’installe à Golega où il vécut jusqu’à sa majorité. D’emblée il tombe sous le charme de ce village typique du Ribatejo, célèbre pour sa grande foire annuelle de la « Sao Martinho», qui rassemble chaque année les amoureux des chevaux et des traditions du terroir. Enfant du pays, son père Manuel Fernandes, peintre passionné de tauromachie, lui a transmit son amour de la région, terre de taureaux, de chevaux et de « touradas », aux gens authentiques. « Cette terre est un endroit où je me sens bien (...)
