Representation de la Real Escuela Andaluza del Arte Equestre
A l'instar de la France, de l'Autriche et du Portugal, l'équitation académique espagnole possède aussi son temple. A Jerez de la Frontera, la Real Escuela Andalouza del Arte Ecuestre se veut la gardienne du patrimoine équestre espagnol. Avec maestria, elle mêle à l'héritage classique, une équitation de travail directement héritée de l'Acoso y Derribo".
Dans la lumière des projecteurs, sur un air de Manolo Carrasco, les cavaliers de la Real Escuela font leur entrée dans le Picadero. Bolero à paillettes sur chemise blanche à jabot, chapeau conique, pantalon noir et foulard à pois, leur costume est une copie conforme de la tenue andalouse du XVIIIème. Pendant plus d'une heure, l'écuyer en chef Raphaël Soto Andrade va mener sa reprise de mains de maître au cours d'un ballet minutieusement orchestré mêlant avec bonheur, figures de haute école et démonstrations
de Doma Vaquera. Spectacle fascinant de beauté dédié tout entier à la gloire de l'équitation espagnole et à son cheval. La cavalerie est en effet uniquement remontée en Pure Race Espagnole d'origine Cartujano, branche vieille de six siècles et considérée comme la plus pure. A cette époque, les chartreux comme beaucoup d’ordres monastiques pratiquent l’élevage pour leur propre usage. Ils créent dans l’enceinte du monastère de la Cartuja, le «Hierro Del Bocado», une jumenterie exceptionnelle dont les sujets sont marqués d’un fer en forme de cloche. D’Esclavo, leur meilleur étalon, va naître une lignée de grande valeur qui obtiendra une diffusion universelle. Monture favorite des grands d'Europe, l'Andalou finira par tomber en disgrâce au XIXème siècle.(...)